Thursday

RESISTANCES SOCIALES



"A Nice, il y a la Prom' et des lecteurs du Figaro" entend-on dire trop souvent. Certes, mais les humains dotés d'un sens aigü de la justice sociale ne sont pas non plus difficiles à trouver. On les voit dans les manifs, de luxe car le long de la même Promenade des Anglais et sous le soleil, OK, mais loin des beaux quartiers s'agite tout un tas de militants et autres bénévoles aux nerfs d'acier. Les moins engagés et pourtant pas les moins concrets servent les Soupes de nuit. Qu'ils soient croyants ou non, leur aide est appréciée par un nombre incalculable de galériens venant d'horizons changeants. D'autres préfèrent se tuer la santé à informer les Niçois qu'"un autre monde est possible", en diffusant l'information altermondialiste tous azimuts. Les plus aguerris se confrontent directement aux autorités judiciaires et policières, bref en pratiquant la politique réelle - ne jamais oublier que la nouveauté vient des associations, de la marge, rarement des pouvoirs en place. On en arrive par exemple à occuper pacifiquement des locaux dits d'accueil des étrangers, avec le Réseau éducation sans frontières, RESF. Accompagnement lieu d'accueil - ALC - a vu son ronronnement quasi fonctionnaire secoué par le Réseau. Je fus aux premières loges pour noter le courage des mères sans-papiers osant affronter à visage découvert la presse. Puis attendre avec les copains, une fois le personnel parti, la réponse du bureau du préfet local. Etre militant est aride. Chacun de nous le sait et par conséquent ne manque pas une occasion de... rire. Important de se marrer, quand l'injustice sociale semble naturelle et inéluctable. Personne n'attend plus le grand soir, tandis que très peu, tel Bernard Neuville de Vie & Partages, sont prêts à faire de la prison. Résister pour se regarder dans la glace


Reference:
http://matt.blogzoom.fr/